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À cause du manque d’entrain de son hémisphère gauche, Emilie Boré a renoncé à faire des études de médecine pour s’adonner aux sciences molles. Après une licence de lettres et d’histoire de l’art à Lyon (2005), un diplôme de premier cycle de l’École du Louvre (2006) et un master en lettres et histoire de l’art suivi à l’Université de Lausanne (2010), son mémoire consacré à La naissance de l’iconographie du glacier au siècle des Lumières a été publié dans les Annales valaisannes.

 

Elle a travaillé quinze ans en Suisse romande : dans le marché de l’art d’abord, puis dans la rédaction et la communication, notamment dans le milieu du théâtre. En 2010, elle participe au lancement de Vigousse, hebdomadaire satirique romand fondé par le caricaturiste Thierry Barrigue, qu’elle rejoint un temps comme chroniqueuse culturelle et judiciaire sous le pseudonyme de Milou et avec qui elle collabore encore ponctuellement lorsqu’il s’agit d’écrire des pitreries.

 

Après Contes saugrenus pour endormir les parents, un recueil de contes parodiques destiné aux enfants dès 8 ans (Stentor, Montreux, 2014) puis Serge le loup blanc, une histoire de loup végétarien illustrée par Grégoire Mabire (Clochette, Paris, 2015), Émilie Boré entame une joyeuse collaboration avec le dessinateur de presse Vincent di Silvestro, rencontré sur les bancs de Vigousse, avec qui elle publie des albums pour enfants qui flirtent avec la bande dessinée, aux éditions La Joie de Lire : Jean-Blaise, le chat qui se prenait pour un oiseau (2022), Il est où Diouke ?  (2023) et Jean-Blaise tombe amoureux (2024). Avec son frère, l’auteur, compositeur et chanteur Matthieu Boré, elle propose une version musicale et animée des aventures de Jean-Blaise.

 

Aujourd’hui, elle partage sa vie entre la Suisse et le Cotentin en Normandie, où elle a ses racines, et travaille comme rédactrice et correctrice au sein de BIM/BO édition, fondée en 2020 avec son mari, Daniel Abimi, auteur de romans noirs. Ensemble, ils collaborent avec des institutions culturelles et institutionnelles de Suisse romande, publient un court roman à deux mains, Bora Bora Dream (BSN Press, 2017), et font un enfant qui s’appelle Lucien (2018).

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Emilie Boré  © 2024 - Illustrations de Vincent di Silvestro

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